L’insertion par l’activité économique (IAE) vise à favoriser l’insertion professionnelle de personnes éloignées de l’emploi par un accompagnement socio-professionnel et des mises en situation de travail. Elle contribue ainsi au développement social et économique des territoires.
Qu’entend-on par insertion par l’activité économique et structures de l’IAE (SIAE) ?
« L’insertion par l’activité économique a pour objet de permettre à des personnes sans emploi, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières, de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur insertion professionnelle » (Code du travail, article L5132-1).
Les structures de l’insertion par l’activité économique (SIAE) embauchent des personnes éloignées de l’emploi, par exemple des demandeurs d’emploi de très longue durée ou des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), dans le cadre d’un parcours d’insertion. La durée de ce parcours s’étend à deux ans maximum, sauf en cas de dérogation. Son objectif est de permettre aux bénéficiaires d’accéder, idéalement, à un emploi durable, sinon à un emploi de transition ou à une sortie positive (par exemple une formation).
Au-delà de leur mission sociale, les SIAE sont des actrices du développement économique durable des territoires. Un rôle reconnu par le Code du travail, qui indique que « [l]’insertion par l’activité économique, notamment par la création d’activités économiques, contribue également au développement des territoires » (article L5132-1). En effet, toutes ces structures mènent une activité commerciale qui occupe une place plus ou moins importante dans leur modèle économique global.
Présentes dans une grande diversité de secteurs, elles sont nombreuses à porter des activités qui contribuent à la transition écologique comme la gestion des déchets ou l’entretien des espaces naturels et verts. De façon plus émergente, certaines SIAE développent des activités s’inscrivant dans la transition numérique comme la gestion de données ou la création de sites internet. Comme elles développent de nombreux liens partenariaux sur le territoire, les SIAE peuvent aussi alimenter ou lancer des projets de filières à fort impact social, par exemple dans l’économie circulaire ou l’alimentation durable.
Les SIAE s’inscrivent dans le champ de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Qui peut travailler dans l’IAE ?
L’IAE s’adresse aux personnes particulièrement éloignées de l’emploi. Ce sont notamment les personnes suivantes :
- Chômeurs de très longue durée (24 mois ou plus)
- Personnes qui touchent des minimas sociaux (RSA, ASS, AAH)
- Jeunes de moins de 26 ans en grande difficulté
- Travailleurs reconnus handicapés
Un salarié embauché dans le cadre d’une IAE bénéficie, notamment avant de sortir du dispositif, d’un suivi et d’un accompagnement renforcés (par exemple : ateliers de recherches d’emploi, évaluation, bilan de compétences).